Themba Knox - c'est pas sorcier d'être une sorcière

Je me nomme Themba Knox et j'ai actuellement 13 ans. J'ai vu le jour dans la charmante ville de Washington, le 15 juillet 2007. Mon père étant un moldu et ma mère une moldue, je suis donc une née moldue. Je suis actuellement élève et j'appartiens au groupe Poufsouffle. Ma baguette est en bois d'aubépine et son cœur est en corne de jackalope.

J'ai la peau brun pâle, et les cheveux brun... clairement moins pâle, je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils sont noirs, mais ils n'en sont pas loin. Je suis, et ai toujours été, un peu plus grande que les autres filles de mon âge. J'ai les yeux marron foncé, rien de bien détonnant avec le reste de mon anatomie. Ni tatouée, ni percée, il peut m'arriver (assez régulièrement) d'arriver le matin avec une couleur de cheveux différente, voire un peu exubérante. Mais, pas de magie là-dessous, juste de bonnes vieilles teintures moldues!
En ce qui concerne mon caractère, je dirais que je suis globalement assez calme... enfin, non, je suis souvent du genre pile électrique avec pas mal d'humour, mais disons que dans mon rapport aux autres, je ne suis que très rarement belliqueuse. Si tu m'aimes bien, c'est cool, si tu ne peux pas me voir en peinture, ce n'est pas vraiment mon problème, si? Bon, après, comme tout le monde, il y a des comportements qui me mettent hors de moi, comme s'en prendre à plus faible que soi par exemple. Mais la plupart du temps, je préfère régler mes problèmes par des discussions posées plutôt que par des accès de colère. Ça doit être pour ça que j'ai été envoyée à Poufsouffle.

Vous voulez que je vous raconte mon « histoire »? Ok... mais je vous préviens, vous allez être déçus si vous vous attendez à des aventures, des prophéties et autres rencontres insolites!
Je suis une fille lambda, née à Washington en juillet 2007. Mes parents sont tous les deux nés aux Etats-Unis, et ont décidé de déménager pour l'Angleterre un an après ma naissance, dans l'espoir que je grandisse dans un milieu « un peu plus serein » selon leurs mots (à mon avis, là, il faut entendre « un peu plus tolérant », je sais, ça vous épate, je parle couramment le « parents » alors que c'est une langue complexe). Mon père a enchaîné les différents jobs, chauffeur de taxi, agent d'entretien, garde d'enfants. Il est resté sur cette dernière option au final, parce qu'elle lui permettait de rester à la maison et donc de s'occuper de moi les jours où je n'avais pas école. Y a presque toujours un ou deux enfants à la maison, du coup, et franchement, je trouve ça cool. Ma mère, elle, a repris des études pour devenir professeur des écoles, ce qu'elle est actuellement. Et si vous vous demandez, non, je ne l'ai jamais eu comme enseignante, elle a fait exprès de m'inscrire dans une autre école que la sienne, parce que, je cite: « je suis ta maman, pas ta maîtresse » (alors là, j'hésite entre deux traductions, soit ça veut dire « ça aurait été pénible pour toi de passer du mode fille au mode élève », soit ça veut dire « je t'ai déjà à la maison, laisse-moi au moins tranquille au travail! », je vous l'avais dit, c'est une langue complexe). Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre sur eux... ah, oui, bien sûr, ils sont tous les deux « moldus », je sais que pour certains c'est une info importante, alors voilà!
Fatalement, je n'ai pas grandi dans le monde magique, je connaissais les légendes anglaises, on les étudiait parfois à l'école, mais pas une seule minute je n'ai envisagé que ça ait pu exister aujourd'hui. Pourtant, j'aurais dû m'en douter, ça m'arrivait de voir des choses étranges autours de moi. Genre une tâche d'encre qui disparaît de mon cahier alors que j'ai juste passé mon doigt dessus, ou des fleurs presque fanées qui reprennent vie juste en aterrissant dans ma chambre (ça, d'ailleurs, c'est arrivé si souvent que maintenant dès qu'une fleur faiblit, on la met à côté de mon lit pour la nui, et systématiquement au réveil elle est comme neuve). A l'école, on me surnommait Blanche-Neige, parce que j'avais souvent un bon rapport avec les animaux des autres, et que quand j'étais assise près d'une fenêtre, il n'était pas rare qu'un moineau vienne s'y poser (je sais, c'est assez ironique quand on y pense...). Certains enfants le disaient gentiment, d'autres pour se moquer sans se faire disputer, mais ça ne me vexait pas, franchement, y a pire comme surnom.
Le jour de mes onze ans, Une femme âgée a sonné chez nous. Elle portait une longue robe verte, d'une coupe peu commune, un peu « vieux jeu », et une paire de lunettes. Vous l'avez reconnue? Eh oui, c'était le professeur McGonagall. Elle s'est présentée à mes parents, a expliqué son statut, le fait qu'apparemment, j'étais douée de pouvoirs et par conséquent une sorcière, et que j'étais invitée à venir à l'école Poudlard pour y apprendre la magie. Je pense vraiment qu'elle a essayé d'y aller en douceur, mais... je pense que tous les nés moldus vous le diront, ce n'est pas le genre de nouvelle qu'on accepte facilement. Moi, j'étais abasourdie, je ne savais pas si je devais être ravie ou inquiète pour la dame en face de moi. Mes parents, eux, avaient clairement choisi la deuxième option. Ils ont offert d'appeler sa famille pour qu'ils viennent la chercher, et ma mère, devant son insistance, est partie chercher le téléphone pour appeler la police (pas pour la faire enfermer, hein, elle pensait que c'était une vieille dame qui n'avait plus toute sa tête et qui avait besoin d'être ramenée chez elle). Le professeur a bien essayé de convaincre mes parents en faisant apparaître de la lumière au bout de sa baguette, mais vu qu'on trouve tout un tas de jouets pour simuler de la magie, ça n'a pas marché. Du coup, elle a opté pour une tactique plus radicale. Elle s'est transformée en chat sous leurs yeux. On a tous sursauté, et ma mère en a même lâché le téléphone avant d'avoir composé le numéro. Puis elle a repris forme humaine, et après ça, évidemment, tout le monde était convaincu qu'elle disait vrai. Par contre, il a fallu bien dix minutes à mes parents pour qu'ils se calment et arrivent à poser des questions cohérentes. Alors le temps qu'ils se remettent de leurs émotions, j'ai apporté quatre verres, une carafe d'eau, j'ai servi tout le monde, et j'ai commencé moi à poser mes questions (du genre « mais alors, les dragons, ça existe aussi? Et les lutins? Et les ... »). Et elle a été très patiente, elle a répondu à tout, en essayant régulièrement de rappeler mes parents à la discussion pour leur transmettre les informations relative à mon inscription, jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin à se remettre de leurs émotions. Alors, ils ont repris le contrôle de la conversation, et ont posé leurs questions, « légèrement » plus terre-à-terre que les miennes (« Combien coûtent les frais d'inscription? », « De quel matériel aura-t-elle besoin? », « Est-ce qu'on pourra lui rendre visite et inversement? » etc). Le plus dur pour mes parents, ça a été d'accepter que je ne pourrai rentrer que pour les vacances de noël et d'été, et qu'ils ne seraient pas autorisés à venir me rendre visite, même pendants les autres vacances. Mais le professeur nous a expliqué le système du courrier sorcier (encore un truc qui nous a scotchés), le fait qu'il y avait des hiboux disponibles pour tout le monde à Poudlard histoire que ceux qui n'en ont pas puissent quand-même garder contact avec leurs parents, et surtout qu'en cas de problème de santé ou d'accident important, bien sûr, ils seraient prévenus immédiatement par le corps enseignant. Mon père n'était pas complètement convaincu, mais ma mère, elle, a rapidement fait confiance au professeur McGonagall (instinct de prof, peut-être).
Et voilà, en quelques heures, je suis passée de Themba, future collégienne à la vie ordinaire, à Themba la sorcière, acceptée à la plus grande (et seule, ça aide sans doute) école de Sorcellerie de toute la Grande Bretagne. Le lendemain, j'étais escortée (avec ma famille) jusqu'au Chemin de Traverse pour y échanger des livres contre de la monnaie de sorciers et y acheter les fourniture de la liste reçue la veille. J'étais à la fois un peu anxieuse à l'idée de ce changement radical de cadre, et très excitée par tout ce que je voyais autours de moi (gens en robes de sorciers, boutiques de potions, de matériel antique, de farces et attrapes magiques, ...). J'aurais bien voulu avoir mon propre hibou, mais en voyant les prix en passant devant l'animalerie, j'ai décidé de ne pas en demander. Mes parents gagnent assez pour nous trois, mais pas pour se permettre des excès non plus, et les frais d'inscription ne sont pas donnés à Poudlard. Je ne me souviens pas de tout ce que j'ai acheté ce jour-là, mais par contre je ne suis pas prête d'oublier l'achat de ma baguette. Déjà, rien que la boutique est impressionnante, avec ses murs de boîtes toutes identiques pour le non initié. Il y avait un vieil homme derrière le comptoir, mais c'est une jeune femme blonde qui m'a présenté les baguettes. Je crois qu'elle était en formation auprès du vieil homme, vu qu'il commentait parfois ses choix. J'ai testé quatre ou cinq baguettes avant de trouver la bonne pour moi, avec des effets pour le moins... surprenants. Lampe qui devient toute molle avec la première baguette, plafond qui passe du bois (léger) à la pierre (lourde) avec la troisième, manquant de s'écrouler sur nous sur la vendeuse n'avait pas brandit la sienne pour inverser la transformation. C'était fun! Et un peu stressant, il faut le reconnaître. Puis j'ai enfin trouvé la mienne, une création de la femme blonde je pense, parce que l'homme a commenté « ça faisait longtemps qu'on n'en faisait plus avec ce cœur là, mais tu avais raison, de toute évidence ça fonctionne encore ». J'ai donc obtenu, contre sept Gallions, ma première baguette, en bois d'aubépine, « souple » d'après la vendeuse, et avec un cœur composé de « corne de Jackalope » (la vendeuse m'a expliqué que c'était une sorte de lièvre avec des bois de cerf). Je l'ai toujours bien-sûr, elle ne me quitte jamais. Quand je l'ai entre les doigts, je sens que la vendeuse dit vrai lorsqu'elle explique que les baguettes sont vivantes, à leur manière. Alors, comme avec n'importe quel être vivant qui serait à ma charge, j'en prends le plus grand soin. Bon, ok, le manche est un peu usé là où je la tiens habituellement... mais c'est normal non? Vu qu'on s'en sert tous les jours...
Enfin bref, passons, je parle déjà depuis bien trop longtemps, je vais finir par arriver en retard en cours. Les vacances se sont terminées à la fois rapidement et trop lentement, la première séparation avec mes parents a été difficile pour nous trois, mais le trajet en train m'a vite fait oublier ma tristesse. Entre les éclats de rires, les robes de sorciers, les animaux en tout genre et les occasionnels sorts que j'ai pu observer depuis le couloir, le tout comme si c'était le plus normal du monde, j'ai vite « oublié » le monde moldu pour me concentrer sur celui dans lequel je venais d'entrer. Je passe les détails du trajet en barques et de la cérémonie de répartition, je crois que le jaune que je porte indique suffisamment clairement quelle maison j'ai intégrée. Et je pense que mon sourire indique également à quel point j'y suis chez moi, le Choixpeau a vraiment bien compris ce qui me conviendrait le mieux. En trois années ici, pas une seule fois je n'ai regretté de ne pas être dans une autre maison que Poufsouffle. Je ne dénigre pas les autres bien sûr, chaque maison a ses atouts, mais je sais que je ne pourrais pas être mieux ailleurs qu'avec ces camarades qui m'ont, en un rien de temps, rendu la magie naturelle malgré mes origines.
Sur ce, je file avant de me faire disputer! On rediscutera à l'occasion, ça sera avec plaisir! A bientôt!